Dialectes

Dialectes

Sur cette page vous trouverez les dialectes des régions et des lieux que deux types de classification: classification traditionnelle de Louis Bonaparte Loucien classement Zuazo Koldo actuelle. En cliquant sur chacune d’elles, peuvent trouver la description du dialecte et les villes qui lui appartiennent.

  • Classification actuelle
  • Classification traditionnelle

Baztanais

L.L. Bonaparte situa le parler de cette vallée dans le haut-navarrais septentrional, mais dans d´autres cas, le baztanais a été classifié comme labourdin (dialecte basco-français voisin). Récemment, Koldo Zuazo l´a inclu dans le dialecte qu´il dénomme euskara navarrais. Dans notre classification, en revanche, qui suit celle adoptée par le Dictionnaire Général de la Langue Basque, le baztanais est considéré directement comme dialecte indépendant. Bien que nous ne disposions pas de textes littéraires anciens, nous ne pouvons pas affirmer qu´il se trouve totalement abandonné, spécialement parce que les textes religieux du XIXe siècle sont relativement nombreux. D´autre part, ce dialecte est relativement bien étudié. Ainsi, nous disposons, par exemple, des travaux réalisés par Pello Salaburu (Baztango euskalkiaz (1), Bilbao 1980 ; Baztango kontsonantismoa, Euskara XXVIII, 1983 ; Hizkuntzaren soinu egitura, Bilbao 1984 ; Hizkuntza teoria eta Baztango euskalkia: fonetika eta fonologia, Bilbao 1984), de la recherche de G. N´diaye sur le parler de Maya (Structure du dialecte basque de Maya, La Haye 1970), sans oublier le travail de Mariano Izeta: Baztango Hiztegia, et ses nombreux articles rédigés en baztanais.
En dehors des traits communs à l´euskara parlé en général, le haut-navarrais septentrional se distingue de la langue standard par les caractéristiques suivantes :


Morphologie (verbale, nominale)/Phonétique/Lexique/Syntaxe

 

MORPHOLOGIE

Verbale

1-Dans la majeure partie de l´aire dialectale, -a- apparaît dans les formes du passé des verbes forts (synthétiques) : zagoen, zabilen... etc, (en basque unifié : zegoen, zebilen... etc.):


2-La forme nitzen, sans -n- (basque unifié : nintzen) est caractéristique de tous les parlers basques de Navarre :


3-Dans les formes du Nor-Nori-Nork, la marque du pluriel est -zki-, (type dazkit, Baztan dauzkit):

Kartzen omen dazkute gure launtzeko

Mais, y compris dans le Baztan, les formes en dio (comme dans le Nor-Nork (ditio... etc, basque unifié dizkio etc) ont un pluriel du type haut navarrais (tio etc):

hari re eman behar tiogu hainbertze...

Dans le Baztan, d´autre part, les formes du Nor-Nori-Nork se forment sur la racine -erau-, contractée en -au- (sauf à la troisième personne, dio etc):

pues yaten datzute

zer errain datzut nik?

4- On peut entendre duzue dans toute la vallée, sauf à Baztangoiza (duze).

5-Dans les verbes se terminant en -n (edan, egon, izan etc), la marque du futur est généralement -en.

Dans de nombreux villages cette terminaison -anen, -onen se prononce -ain, -oin:

zer errain datzut nik?

ta yaen tuzte pues bedratzi buru.

6-Au lieu de diet, diezu, zien, zaie, etc., dans cette zone, les formes du type diotet (=diet), zioten (=zien), zaiote (=zaie), c´est à dire -ote- au lieu de -e- sont quasiment généralisées:

yendia heldu bazaiote

Bien que dans le Baztán il semble y avoir hésitation :

hoi tortzen zaie hiru korte

7-Comme dans d´autres parlers de Navarre, le y- s´est développé à la deuxième personne du singulier : yaiz (=haiz).


8- Outre les caractéristiques précédentes, qui peuvent être systématisées, inutile de dire que ce dialecte comporte de nombreuses flexions verbales non standardisées.


9- Dans la conjugaison périphrastique, on peut entendre toutes sortes de contractions verbales, bien que le corpus ne soit pas suffisant pour systématiser et définir des zones. Les contractions de behar + auxiliaire transitif sont très caractéristiques.

ya probetxu man behauten denboran

10-La confusion entre les paradigmes verbaux Nor-nork et nor-nori-nork (généralement au profit du second) est une tendance généralisée (non distinctive). Ce qui est distinctif (établit une issoglosse) est le degré auquel la tendance a été complétée : la confusion totale caractérise le haut-navarrais méridional. Mais elle s´opère également dans d´autres parlers (Ultzama) et il s´agit d´une tendance très répandue : Ituren, Baztan, Barranca:


11- Le suffixe causal -lako comporte la variante -lako(t)z, comme dans les dialectes continentaux :

NOMINALE

12- On distingue -ak de -ek au pluriel:

beleek yatekottan ere, pues....

 

13-Dans les numéraux, sont très courantes les formes en -tan: hirutan hogei, lautan hogei (=hirurogei, laurogei), bien que ces dernières soient également entendues (en raison du prestige du guipuzcoan et de la langue standard):


Dans le Baztan existe la forme bida (bide) du numéral bi (deux), employée comme pronom
:

Bide korriente

14-Le cas nondik à l´indéfini et au pluriel se forme en -tarik comme dans le haut-navarrais méridional.


15-Il est courant d´entendre -arendako pour -arentzat:

baño zetako ai behar dugu hekendako uzten?

16-Dans des mots comme artzain, arrain, haurtzain on prononce -ain, à la différence du haut-navarrais septentrional (-ai):


17-La terminaison castillane -ón est presque systématiquement maintenue dans les emprunts (en basque unifié : -oi):, xabona (bien que ce ne soit pas le cas dans les emprunts les plus anciens : arratoi est généralisé) :


18-Dans les démonstratifs existent de nombreuses formes non standardisées. Dans le Baztan on trouve hek pour haiek:

baño zetako ai behar dugu hekendako uzten?

 

PHONETIQUE

19-La palatalisation automatique après -i ne s´opère pas de façon généralisée:

ta yaen tuzte pues bedratzi buru

20-Dans la déclinaison, -ea (etxea) et -oa (astoa) sont prononcés -ia et ua:

ez omen da zil hiltzia

yendia heldu bazaiote

Tortzen den bezain laster, ta ezpada heldu, aitziñian maztekie

21-L´harmonisation vocalique (dirua>dirue, ogia>ogie) est très répandue. Normalement elle existe à l´intérieur de : uketu (=ukatu):

ersistitzeko neguen

pues aziendain lan... azienda kuidetu

biziaindeko aine harpatiko du

22-Comme dans d´autres dialectes navarrais, ici aussi les diphtongues ascendantes sont fréquentes : ándriak (=andreak).


23-Il est très courant (et ce phénomène est quasiment exclusif des parlers navarrais) que les verbes perdent la première voyelle (aphérèse) : baki (=ebaki), karri (=ekarri), kusi (=ikusi), man (=eman), torri (=etorri). Parfois cela se produit aussi dans les substantifs : makome (=emakume), mazte (=emazte).

beleak zaindu bidenaar artoa karri

Kartzen omen dazkute gure launtzeko

pues aunitz maztekik ere bai

24-Il est également courant qu´une voyelle disparaisse à l´intérieur d´un mot (syncope). Cela se produit dans un espace similaire à celui de l´aphérèse : hirugarna (=hirugarrena) abistu (=abisatu), probextu (probetxatu), karko, kusko (=ekarriko, ikusiko), engaintu (=engainatu):

biziaindeko aine harpatiko du

ersistitzeko neguen

25-La diphtongue eu se transforme en au dans certaines cas : daus (=deus)


26- Les participes en -tu (galdetu, barkatu, etc) ont un futur en -tiko: galdetiko, barkatiko, et lorsqu´ils sont associés à behar: : galdeti ihar dut (=galdetu behar dut):

pues sartiko die bedratzi

biziaindeko aine harpatiko du

27-Dans des mots comme joan, jarri, jasa, jende etc, dans ce dialecte le son initial est prononcé y-:

pues yaten datzute

yendia heldu bazaiote

On peut aussi entendre parfois j- dans des villages où cela n´est pourtant pas courant pour des raisons de prestige :


Dans le Baztan on prononce également avec - j le terme typiquement navarrais ja (="rien, quelque chose"):

 

 

LEXIQUE

28-Le baztanais offre de nombreuses variantes lexicales qui se distinguent de la langue standard. Cependant, beaucoup d´entre elles ne sont pas caractéristiques du dialecte, ni de la Navarre en général, car elles se rencontrent dans de nombreux autres points du Pays basque : amatxi, aitatxi, gan (=joan), etc:


29-Peu nombreux sont les mots ou les variantes du corpus propres à l´euskara navarrais : ja (ere) "rien, quelque chose".


30-A l´intérieur du Pays basque péninsulaire, si l´euskara baztanais présente une physionomie spécifique, cela est dû en grande partie au caractère plus oriental (proche des dialectes français) du lexique et des variantes utilisées ici (qui coexistent pourtant avec les formes françaises): guti "peu" (pour gutxi), goatze "lit", aitzin "devant", paratu "placer", bakotxa "chaque", beheiti "en bas", goiti "en haut", izitu "s´effrayer", bertze "autre", erran "dire", artio "jusque", altxatu "cacher, garder", zil(egi) "permis", heldu izan "venir", mazteki "femme", etc.

ez omen da zil hiltzia

yendia heldu bazaiote

ez oaño ez

pues aunitz maztekik ere bai

31-D´autre part, le baztanais comporte de nombreux emprunts de différents types :


D´une part, il conserve de nombreux emprunts anciens et traditionnels qui ont été plus ou moins éliminés dans l´écrit par le purisme. Il comporte également des emprunts récents mais très répandus, et finalement aussi de nombreux castillanismes sporadiques, qui viennent très souvent remplacer un mot basque connu par le sujet. Dans cette catégorie sont inclus les liens et les conjonctions directement empruntés au castillan : o sea que, porque...

porke seko gan du

 

SYNTAXE

32-On peut entendre avec une certaine fréquence des formes relatives (explicatives) ayant recours au préfixe bait-.


33-Le relatif restrictif en -n fonctionne librement pour exprimer toutes sortes de relations grammaticales, même dans les cas non usuels dans la langue écrite :


34-Dans une zone du dialecte, le suffixe -larik(an) a remplacé (comme dans l´euskara continental) -nean dans toutes ses fonctions :


35- On utilise pour le potentiel la périphrase -tzen ahal, y compris pour la forme négative :


36- La conjonction bidenabar "au passage" est courante
:

beleak zaindu bidenaar artoa karri

37-Dans le Baztan, on peut entendre parfois des cas d´objet direct au génitif :

Kartzen omen dazkute gure launtzeko

Baztanais

L.L. Bonaparte situa le parler de cette vallée dans le haut-navarrais septentrional, mais dans d´autres cas, le baztanais a été classifié comme labourdin (dialecte basco-français voisin). Récemment, Koldo Zuazo l´a inclu dans le dialecte qu´il dénomme euskara navarrais. Dans notre classification, en revanche, qui suit celle adoptée par le Dictionnaire Général de la Langue Basque, le baztanais est considéré directement comme dialecte indépendant. Bien que nous ne disposions pas de textes littéraires anciens, nous ne pouvons pas affirmer qu´il se trouve totalement abandonné, spécialement parce que les textes religieux du XIXe siècle sont relativement nombreux. D´autre part, ce dialecte est relativement bien étudié. Ainsi, nous disposons, par exemple, des travaux réalisés par Pello Salaburu (Baztango euskalkiaz (1), Bilbao 1980 ; Baztango kontsonantismoa, Euskara XXVIII, 1983 ; Hizkuntzaren soinu egitura, Bilbao 1984 ; Hizkuntza teoria eta Baztango euskalkia: fonetika eta fonologia, Bilbao 1984), de la recherche de G. N´diaye sur le parler de Maya (Structure du dialecte basque de Maya, La Haye 1970), sans oublier le travail de Mariano Izeta: Baztango Hiztegia, et ses nombreux articles rédigés en baztanais.
En dehors des traits communs à l´euskara parlé en général, le haut-navarrais septentrional se distingue de la langue standard par les caractéristiques suivantes :


Morphologie (verbale, nominale)/Phonétique/Lexique/Syntaxe

 

MORPHOLOGIE

Verbale

1-Dans la majeure partie de l´aire dialectale, -a- apparaît dans les formes du passé des verbes forts (synthétiques) : zagoen, zabilen... etc, (en basque unifié : zegoen, zebilen... etc.):


2-La forme nitzen, sans -n- (basque unifié : nintzen) est caractéristique de tous les parlers basques de Navarre :


3-Dans les formes du Nor-Nori-Nork, la marque du pluriel est -zki-, (type dazkit, Baztan dauzkit):

Kartzen omen dazkute gure launtzeko

Mais, y compris dans le Baztan, les formes en dio (comme dans le Nor-Nork (ditio... etc, basque unifié dizkio etc) ont un pluriel du type haut navarrais (tio etc):

hari re eman behar tiogu hainbertze...

Dans le Baztan, d´autre part, les formes du Nor-Nori-Nork se forment sur la racine -erau-, contractée en -au- (sauf à la troisième personne, dio etc):

pues yaten datzute

zer errain datzut nik?

4- On peut entendre duzue dans toute la vallée, sauf à Baztangoiza (duze).

5-Dans les verbes se terminant en -n (edan, egon, izan etc), la marque du futur est généralement -en.

Dans de nombreux villages cette terminaison -anen, -onen se prononce -ain, -oin:

zer errain datzut nik?

ta yaen tuzte pues bedratzi buru.

6-Au lieu de diet, diezu, zien, zaie, etc., dans cette zone, les formes du type diotet (=diet), zioten (=zien), zaiote (=zaie), c´est à dire -ote- au lieu de -e- sont quasiment généralisées:

yendia heldu bazaiote

Bien que dans le Baztán il semble y avoir hésitation :

hoi tortzen zaie hiru korte

7-Comme dans d´autres parlers de Navarre, le y- s´est développé à la deuxième personne du singulier : yaiz (=haiz).


8- Outre les caractéristiques précédentes, qui peuvent être systématisées, inutile de dire que ce dialecte comporte de nombreuses flexions verbales non standardisées.


9- Dans la conjugaison périphrastique, on peut entendre toutes sortes de contractions verbales, bien que le corpus ne soit pas suffisant pour systématiser et définir des zones. Les contractions de behar + auxiliaire transitif sont très caractéristiques.

ya probetxu man behauten denboran

10-La confusion entre les paradigmes verbaux Nor-nork et nor-nori-nork (généralement au profit du second) est une tendance généralisée (non distinctive). Ce qui est distinctif (établit une issoglosse) est le degré auquel la tendance a été complétée : la confusion totale caractérise le haut-navarrais méridional. Mais elle s´opère également dans d´autres parlers (Ultzama) et il s´agit d´une tendance très répandue : Ituren, Baztan, Barranca:


11- Le suffixe causal -lako comporte la variante -lako(t)z, comme dans les dialectes continentaux :

NOMINALE

12- On distingue -ak de -ek au pluriel:

beleek yatekottan ere, pues....

 

13-Dans les numéraux, sont très courantes les formes en -tan: hirutan hogei, lautan hogei (=hirurogei, laurogei), bien que ces dernières soient également entendues (en raison du prestige du guipuzcoan et de la langue standard):


Dans le Baztan existe la forme bida (bide) du numéral bi (deux), employée comme pronom
:

Bide korriente

14-Le cas nondik à l´indéfini et au pluriel se forme en -tarik comme dans le haut-navarrais méridional.


15-Il est courant d´entendre -arendako pour -arentzat:

baño zetako ai behar dugu hekendako uzten?

16-Dans des mots comme artzain, arrain, haurtzain on prononce -ain, à la différence du haut-navarrais septentrional (-ai):


17-La terminaison castillane -ón est presque systématiquement maintenue dans les emprunts (en basque unifié : -oi):, xabona (bien que ce ne soit pas le cas dans les emprunts les plus anciens : arratoi est généralisé) :


18-Dans les démonstratifs existent de nombreuses formes non standardisées. Dans le Baztan on trouve hek pour haiek:

baño zetako ai behar dugu hekendako uzten?

 

PHONETIQUE

19-La palatalisation automatique après -i ne s´opère pas de façon généralisée:

ta yaen tuzte pues bedratzi buru

20-Dans la déclinaison, -ea (etxea) et -oa (astoa) sont prononcés -ia et ua:

ez omen da zil hiltzia

yendia heldu bazaiote

Tortzen den bezain laster, ta ezpada heldu, aitziñian maztekie

21-L´harmonisation vocalique (dirua>dirue, ogia>ogie) est très répandue. Normalement elle existe à l´intérieur de : uketu (=ukatu):

ersistitzeko neguen

pues aziendain lan... azienda kuidetu

biziaindeko aine harpatiko du

22-Comme dans d´autres dialectes navarrais, ici aussi les diphtongues ascendantes sont fréquentes : ándriak (=andreak).


23-Il est très courant (et ce phénomène est quasiment exclusif des parlers navarrais) que les verbes perdent la première voyelle (aphérèse) : baki (=ebaki), karri (=ekarri), kusi (=ikusi), man (=eman), torri (=etorri). Parfois cela se produit aussi dans les substantifs : makome (=emakume), mazte (=emazte).

beleak zaindu bidenaar artoa karri

Kartzen omen dazkute gure launtzeko

pues aunitz maztekik ere bai

24-Il est également courant qu´une voyelle disparaisse à l´intérieur d´un mot (syncope). Cela se produit dans un espace similaire à celui de l´aphérèse : hirugarna (=hirugarrena) abistu (=abisatu), probextu (probetxatu), karko, kusko (=ekarriko, ikusiko), engaintu (=engainatu):

biziaindeko aine harpatiko du

ersistitzeko neguen

25-La diphtongue eu se transforme en au dans certaines cas : daus (=deus)


26- Les participes en -tu (galdetu, barkatu, etc) ont un futur en -tiko: galdetiko, barkatiko, et lorsqu´ils sont associés à behar: : galdeti ihar dut (=galdetu behar dut):

pues sartiko die bedratzi

biziaindeko aine harpatiko du

27-Dans des mots comme joan, jarri, jasa, jende etc, dans ce dialecte le son initial est prononcé y-:

pues yaten datzute

yendia heldu bazaiote

On peut aussi entendre parfois j- dans des villages où cela n´est pourtant pas courant pour des raisons de prestige :


Dans le Baztan on prononce également avec - j le terme typiquement navarrais ja (="rien, quelque chose"):

 

 

LEXIQUE

28-Le baztanais offre de nombreuses variantes lexicales qui se distinguent de la langue standard. Cependant, beaucoup d´entre elles ne sont pas caractéristiques du dialecte, ni de la Navarre en général, car elles se rencontrent dans de nombreux autres points du Pays basque : amatxi, aitatxi, gan (=joan), etc:


29-Peu nombreux sont les mots ou les variantes du corpus propres à l´euskara navarrais : ja (ere) "rien, quelque chose".


30-A l´intérieur du Pays basque péninsulaire, si l´euskara baztanais présente une physionomie spécifique, cela est dû en grande partie au caractère plus oriental (proche des dialectes français) du lexique et des variantes utilisées ici (qui coexistent pourtant avec les formes françaises): guti "peu" (pour gutxi), goatze "lit", aitzin "devant", paratu "placer", bakotxa "chaque", beheiti "en bas", goiti "en haut", izitu "s´effrayer", bertze "autre", erran "dire", artio "jusque", altxatu "cacher, garder", zil(egi) "permis", heldu izan "venir", mazteki "femme", etc.

ez omen da zil hiltzia

yendia heldu bazaiote

ez oaño ez

pues aunitz maztekik ere bai

31-D´autre part, le baztanais comporte de nombreux emprunts de différents types :


D´une part, il conserve de nombreux emprunts anciens et traditionnels qui ont été plus ou moins éliminés dans l´écrit par le purisme. Il comporte également des emprunts récents mais très répandus, et finalement aussi de nombreux castillanismes sporadiques, qui viennent très souvent remplacer un mot basque connu par le sujet. Dans cette catégorie sont inclus les liens et les conjonctions directement empruntés au castillan : o sea que, porque...

porke seko gan du

 

SYNTAXE

32-On peut entendre avec une certaine fréquence des formes relatives (explicatives) ayant recours au préfixe bait-.


33-Le relatif restrictif en -n fonctionne librement pour exprimer toutes sortes de relations grammaticales, même dans les cas non usuels dans la langue écrite :


34-Dans une zone du dialecte, le suffixe -larik(an) a remplacé (comme dans l´euskara continental) -nean dans toutes ses fonctions :


35- On utilise pour le potentiel la périphrase -tzen ahal, y compris pour la forme négative :


36- La conjonction bidenabar "au passage" est courante
:

beleak zaindu bidenaar artoa karri

37-Dans le Baztan, on peut entendre parfois des cas d´objet direct au génitif :

Kartzen omen dazkute gure launtzeko